Se défaire d’un stress à la mode du sauvage
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Les idées se fixent par petites touches. Je m’étais fait une note mentale en entendant le fait que la plupart des animaux, notamment les mammifères ou les oiseaux, se débarrassaient physiquement du stress après avoir survécu à une attaque ou une agression. Ils s’ébrouent ou semblent éliminer ce poison comme on chasse de la poussière sur ses vêtements. Je pense par exemple à l’antilope dont le pelage frissonne et qui semble se remuer comme pour se sécher ou se débarrasser de quelque chose après avoir survécu à une attaque de prédateurs. Il s’agirait de remettre les compteurs à zéro pour faire face efficacement à une attaque future.
J’ai été exposé une deuxième fois à cette réaction en attrapant une de mes poules la semaine dernière. Après s’être figée (le fameux Fight, Flight ou Freeze) parce que se faire attraper est toujours un peu stressant, je la dépose et elle remue comme un chien mouillé. Une rapide recherche sur Internet montre qu’il s’agit en fait d’un comportement typique de nombreuses espèces, dont la nôtre!
J’ai pu faire le lien en suivant une formation le weekend dernier pour perfectionner l’approche des émotions dans le coaching. Nous avons travaillé sur les transitions entre deux situations émotionnelles avec notamment le fait de comprendre, travailler les passages d’un état à l’autre et plus généralement comprendre les mécanismes cérébraux et physiologiques liés aux émotions. La clé d’une gestion positive de ses émotions passe assez simplement d’abord par la prise de conscience qu’il se passe quelque chose! Donc en cas d’émotion fortes, quelques pistes:
- en parler au cœur de la situation ou dans des espaces sûrs si la situation n’est pas adéquate
- travailler à nommer l’émotion qu’on ressent (souvent il y en a plusieurs d’ailleurs!) et qui génère le stress — cela peut servir de balayer des listes de noms d’émotions car il y en a des dizaines, c’est intéressant d’affiner peu à peu les mots que l’on met dessus
- s’agiter physiquement (littéralement remuer sur place ou aller faire un tour…)
En France, on a, me semble-t-il, souvent un peu de mal avec les émotions, d’ailleurs ne range-t-on pas cela depuis quelques années dans le domaine des “soft skills” en utilisant un mot anglais 🙂
Donc à la prochaine émotion forte pensez à la poule qui s’ébroue ou à l’antilope qui vient d’échapper au lion et libérez vous de cette émotion. Il n’y a pas de recette miracle mais ca se travaille comme un muscle!
D’autres infos sur ces sujets sur mon site d’accompagnement par le coaching